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« Ayden, parlez-moi, nous devons communiquer. Le temps passera plus vite si nous discutons. Arrêtez donc de fixer cette horloge, les minutes n'avancerons pas plus rapidement, même si vous les fixez avec insistance. Allons, Ayden, ne faîtes pas l'enfant et regardez-moi quand je vous parles. Bien, c'est déjà un début. Donc, et si vous m'expliquiez votre problème ? Jeune homme, je me fiche de vos insultes et de savoir que vous n'éprouvez aucun plaisir à être assit dans le fauteuil de mon cabinet psychiatrique. Sachez que votre famille est inquiète, briser une fenêtre avec vos poings parce-qu'il ne restait aucun yahourt pour vous est une réaction très peu ordinaire. Ne roulez pas des yeux, ni ne soufflez de manière exagérée, je ne fais qu'évoquer vos actions. Je remarque que vous serrez les poings, vous ne prévoyez pas de m'agresser non ? Bon, la séance s'achève de toute façon. N'oubliez pas que nous devons nous revoir la semaine prochaine, sur ce, à bientot Monsieur Johns. »

 

« Bonjour, Ayden. Êtes-vous décidé à parler aujourd'hui ? Non, toujours pas visiblement. Depuis notre dernière entrevue, vous avez encore agis de manière inhabituelle. Cette fois-ci, vous avez envoyé valser une chaise dans votre classe. Votre professeur n'a fait que vous réprimander. Voyons Ayden, pourquoi tant de colère ? Être grondé est certes déplaisant, mais à ce point ? Peut-être souffrez-vous d'un trouble comportemental mais il est bien évidemment trop tôt pour le savoir. Quelque chose s'est-il produit récemment ? Je veux dire, qui pourrait déclencher ce soudain manque de contrôle émotionnel. N'haussez pas simplement les épaules, je veux une vraie réponse. Ayden, je veux simplement vous aider, voyez en moi une simple amie. Bon, puisque vous ne semblez pas vouloir vous ouvrir, nous nous verrons la semaine prochaine, au revoir Monsieur Johns. »

 

« Oh, Ayden, quelle surprise de vous voir sourire. Aujourd'hui, parlerez-vous ? Parfait, nous allons pouvoir débuter la séance tranquillement. Dîtes-moi, quelle est la raison de votre bonne humeur ? Hm, je comprends. Si je résume, vous êtes allé à une soirée et vous avez séduit la moitié des garçons qui étaient présents ? Félicitations Ayden, votre libido est impressionnante. Donc, vous libérer de vos pulsions sexuelles permet de vous éviter tout comportement excessif, je note. Parfait Monsieur Johns, nous n'irons pas plus loin aujourd'hui, à la semaine prochaine. »

 

« Bien le bonjour Ayden, comment allez-vous aujourd'hui ? Pas très bien si je m'en réfère aux impressionantes cernes violacées qui ornent vos yeux. Que s'est-il passé ? Oh, mauvaise nuit ? Ah, vous n'avez simplement pas dormi. Et que faisiez vous ? Pardon ? Vous frappiez les murs ? Pendant combien de temps environs ? Toute la nuit ?! Mais enfin Ayden ! Soyez rationnel un peu ! Je peux comprendre que vous souhaitiez vous défouler, mais de là à vous infliger de telles blessures ! Essayez d'être raisonnable, il y a d'autre façons d'extérioriser votre colère. Vous faire du mal ne vous apaisera pas, au contraire, c'est un cercle vicieux, il vous incite à recommencer, encore et encore et vous êtes convaincu que vous souffrez moins alors que c'est exactement l'inverse ! Bon, passons. Parlez-moi de vous, plus particulièrement de votre enfance. Parfait, nous nous verrons donc à la séance prochaine, à très vite Monsieur Johns. »

 

« Ayden, cela va bientôt faire un mois que je m'occupe de votre cas et après de longues heures de réflexions, j'en conclus bel et bien un trouble comportemental, plus particulièrement le trouble borderline. Il s'agit d'être dans l'incapaciter à gérer correctement ses émotions, y réagir de manière excessive, souvent anormale aux yeux des autres sans forcément s'en rendre soi-même compte. Ayden Johns, je ne peux pas vraiment vous prescrire de traitement mais je vous en prie, prenez ces comprimés, ils permettent de calmer toutes les émotions pouvant entraîner un excès de colère. Nos consultations sont donc terminées, au revoir Monsieur Johns, prenez soin de vous. »

 

 

 

« Je suis en colère. Je suis devenu ce que j'ai toujours été et personne ne semble vouloir l'accepter. Vous me fatiguez avec vos sermons et vos paroles bien trop futiles pour moi. Comprenez, je ne suis pas malade, je ne suis pas fou. Je m'exprique comme personne n'ose le faire. Je suis si différent que j'en suis anormal à vos yeux. Arrêtez de croire que j'ai une déficience mentale. Les idiots, c'est vous. Vous me parlez comme si j'avais cinq ans et prenez des pincettes pour m'avouer certaines choses. Je sais ce que vaux la vie. J'ai beau n'être pour vous qu'un simple gosse en détresse, j'ai sûrement vécu plus d'éléments pertubarteurs en quelques années que vous en toute une vie. Cherchez toujours la cause de mon soit-disant problème, parce-qu'il n'y en a pas. C'est moi, juste moi. Que vous ai-je fait pour mériter autant d'attention ? Qu'ai-je de si spécial pour susciter tant d'engouement ? Vous voulez me faire avouer que je ne vais pas bien alors que c'est faux, vous n'êtes faits que d'hallucinations causées par de stupides préjugés. Différence n'est pas déficience, retenez-le. Et à ce moment là, et seulement à ce moment là, nous pourrons alors discuter des joies de nos vies tous ensemble. »

 

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